Kyudo : Tout savoir sur le tir à l’arc japonais

Le kyudo (弓道) est l’art martial japonais du tir à l’arc. Les experts en kyudo sont désignés sous le nom de kyudoka. Cet art martial japonais est basé sur le kyūjutsu (“art du tir à l’arc”), qui trouve son origine dans la classe des samouraïs du Japon féodal.

Le kyudo, également connu sous le nom de kyujutsu, est le budo du tir à l’arc japonais. Comparé aux autres budos populaires d’aujourd’hui, le kyudo a très peu évolué depuis sa forme originale. Il a été développé pendant la période féodale et a été popularisé en tant que sport en 1949 avec la fondation de la Fédération japonaise de Kyudo.

Lors d’un concours, un compétiteur tire une flèche sur une cible située entre 28 et 60 mètres. L’arc utilisé mesure environ 2,21 mètres de long et est fait de bois et de bambou collés ensemble. Le vainqueur du combat est celui qui atteint la cible avec le plus grand nombre de flèches. Le kyudo accorde une grande importance à la forme, contrairement au tir à l’arc occidental. Le Japon compte aujourd’hui environ 500000 archers de kyudo et environ 2500 installations de kyudo.

Les règles du kyudo

Il existe deux types de compétitions de kyudo, la cible rapprochée et la cible éloignée. Dans le premier type, la cible est distante de 28 mètres et a un diamètre de 36 centimètres. Les archers s’agenouillent pour placer la flèche sur l’arc et se lèvent pour tirer. Dans le second type, la distance est de 90 mètres, 70 mètres ou 60 mètres. Les archers restent debout et tirent sur une cible mesurant 1 mètre de diamètre. Des matchs individuels et par équipe sont organisés pour chaque type de cible, et le vainqueur est généralement déterminé par le nombre d’impacts.

Ce sport met l’accent sur l’équilibre entre la tranquillité et l’action, il est donc important que l’archer passe en douceur de la tranquillité à l’action lorsqu’il se prépare à tirer. Un ensemble de principes anciens divise le tir d’une flèche en huit parties, expliquant des points tels que l’état d’esprit que l’archer doit rechercher.

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L’équipement nécessaire

Yumi (arc)

Les arcs modernes sont le plus souvent fabriqués à l’aide de résines synthétiques comme agent de liaison. Dans le passé, seule une colle naturelle appelée nibe était utilisée. Les arcs en nibe, qui sont encore fabriqués aujourd’hui, ont certains mérites qui sont très appréciés, mais ces arcs sont faibles à l’humidité et aux températures élevées. Ils sont également susceptibles de se déformer pendant les mois d’été ou pendant la saison des pluies au Japon.

Par conséquent, il faut protéger l’arc contre l’humidité en l’essuyant avec un chiffon sec avant et après utilisation. Comme il est inesthétique d’avoir des taches de kusune (résine) ou de la saleté sur l’arc, il faut prendre soin de bien l’essuyer avec un chiffon sec.

Les forces et les faiblesses de la forme de l’arc ont une grande influence sur sa durabilité et les capacités qu’il démontre. Pour conserver les forces et les faiblesses appropriées, il est important que l’entretien de l’arc tienne toujours compte de l’exactitude de sa forme.

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Ya (flèche)

Les flèches résistent peu à l’humidité. Par conséquent, les tiges de bambou qui se déforment doivent être redressées par tameru (chaleur). Les flèches doivent toujours être conservées dans un endroit sec et essuyées avec un chiffon sec après utilisation pour éviter l’accumulation d’humidité et pour enlever toute saleté. Il est nécessaire de le faire de temps en temps pour que les flèches conservent leur forme.

Yugake (gant)

Il en existe trois types : Mitsu-Gake (gant à 3 doigts), Yotsu-Gake (gant à 4 doigts) et Moro-Gake (gant à 5 doigts). Les gants sont difficiles à utiliser, et comme chaque type a ses propres caractéristiques, il est préférable que les débutants apprennent à utiliser un gant correctement avec un professeur.

Un gant peut être utilisé pendant de nombreuses années selon la façon dont il est utilisé et entretenu. Il est donc très important de traiter un gant avec soin et de bien connaître sa fonction et ses caractéristiques.

Comme les gants sont formés à partir d’une peau tannée qui est collée et cousue dans sa forme finale, ils sont sensibles à l’humidité et doivent être conservés dans un endroit sec. Lorsqu’un gant est mouillé par la sueur, il est conseillé de le faire sécher à l’ombre avec une bonne ventilation. Il ne doit pas être séché à la lumière directe du soleil ou à la chaleur.

Tsuru (corde)

Avant et après le tournage, il est important de prendre soin de la corde en la frottant avec un magusune (tampon tissé) afin que, par la friction, le kusune (résine) appliqué sur la corde fonde et pénètre dans la corde pour la rendre plus solide. Le poids d’une corde est déterminé par la force de traction de l’arc et le poids des flèches utilisées. Par exemple, un arc normal de 1,8 cm d’épaisseur avec une force de traction de 22-23 kg et une flèche de 26-28 g nécessitera une corde d’un poids approprié de 7-7,5 g.

Vêtements

Il est très important d’utiliser des vêtements adaptés au temps, au lieu et à l’occasion. Il peut s’agir d’un wafuku (kimono) ou d’un kyudogi (vêtements de pratique). La couleur des tabi (chaussettes japonaises) doit être blanche, et les autres articles doivent être propres et conformes aux normes d’étiquette acceptées.

Pour le tir en Wafuku ou Kyudogi (le blanc est préférable), il est préférable que le hakama soit un machidaka-bakama (type pantalon). Il n’est pas souhaitable pour un archer masculin portant un Wafuku avec un kamon (écusson familial) de porter des sous-vêtements de style occidental, ou un t-shirt en dessous.